La France insoumise contre la mise en souffrance

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La France insoumise contre la mise en souffrance

Depuis quelques jours, la France insoumise est rentré dans une nouvelle phase de son processus de convention. Il s’agit pour le mouvement de se définir de nouveaux objectifs, d’améliorer ses outils et ses modalités d’action et de préciser ses principes d’organisation.

Le 15 août dernier, une première phase s’était ouverte avec le lancement d’une boîte à idées. Celle-ci avait pour objectif de recevoir les idées des insoumis.e.s autour de 4 axes :

  • Quelles campagnes et quels thèmes d’actions ?
  • Quelles modalités d’actions ?
  • Quels outils pour faciliter la mise en mouvement ?
  • Quelle organisation pour le mouvement ?

Après plus de 7 semaines, la boîte à idées a été fermée ce lundi 9 octobre. Elle va maintenant faire l’objet d’une première synthèse par des équipes paritaires, représentatives de la diversité du mouvement (membres de l’équipe opérationnelle, animatrices ou animateurs de livrets thématiques, participants de l’espace politique, organisatrices ou organisateurs d’ateliers lors des amphis d’été, etc …). Ces synthèses vont aboutir sur des mesures immédiates et permettre également de préparer les futures étapes de la convention.

Ainsi, la compilation des idées à propos des modalités d’action du mouvement va déboucher sur la préparation par un groupe de travail ouvert de modes d’emploi au service des groupes d’appui. Il s’agira d’irriguer le mouvement des méthodes d’actions nouvelles qui ont été expérimenté au cours des campagnes présidentielles et législatives pour favoriser l’implication populaire, ingrédient indispensable à la révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux.

La synthèse de la boite à idées sur les outils va conduire à la mise à disposition des insoumis.e.s de nouvelles fonctionnalités sur la plate-forme numérique. Celle-ci constitue aujourd’hui le cœur du mouvement. Elle occupe les fonctions traditionnelles d’une organisation politique et permet au mouvement de projeter l’essentiel de son énergie vers l’extérieur. Elle a déjà largement évolué depuis le lancement de la France insoumise en février 2016 : le logiciel Nation Builder, qui avait été utilisé à l’origine, a été remplacé par un outil propre offrant une plus grande adéquation aux besoins des insoumis.e.s. Ce processus va se poursuivre avec l’objectif de faire évoluer en permanence cet outil formidable pour faciliter l’implication de toutes et tous.

Le dépouillement de la boite à idées autour des thèmes d’action permettra elle d’ouvrir une seconde phase d’aller-retour autour des futures campagnes nationales du mouvement. Ainsi, si celui-ci a vocation à s’emparer de l’actualité pour jouer son rôle de premier opposant, il doit également décliner des campagnes nationales autour des grands défis qui se présentent au peuple français. Le processus de la convention conduira donc à une consultation en ligne des insoumis.e.s pour sélectionner collectivement les futures campagnes nationales du mouvement.

Enfin, le dernier axe de la boite à idées concerne les principes d’organisation du mouvement. C’est un sujet complexe qui ne sera pas épuisé en quelques mois puisqu’il s’agit ici d’inventer une forme novatrice et non pas de reproduire le fonctionnement d’un parti politique traditionnel. Ces principes doivent permettre de conserver ce qui a fait la force de la France insoumise : un mouvement collectif et inclusif, dans lequel l’avis des insoumis est sollicité régulièrement par des consultations en ligne. Un collectif tourné vers l’action, en interaction permanente avec la société et dans lequel cohabitent des formes, des rythmes et des niveaux d’engagements divers. Un mouvement non dogmatique qui refuse de gaspiller son énergie dans des batailles internes mais la met au contraire au service de la transformation de la société. Une démarche qui conjugue dans une même dynamique l’autonomie d’action de ses groupes d’appui et une capacité à se projeter dans des grandes campagnes nationales.

A partir du mardi 7 novembre donc, après ce travail collectif de préparation, une consultation en ligne des signataires sera organisée sur la plate-forme. Elle permettra à l’ensemble des insoumis de donner leur avis sur les objectifs du mouvement et ses principes d’organisation. C’est à partir des résultats de cette consultation que s’organisera la séance finale des 25 et 26 novembre prochain.

Celle-ci ne sera pas le congrès d’un parti politique traditionnel. Elle sera un temps de mise en œuvre des décisions des insoumis.e.s. Elle aura pour objectifs de penser collectivement nos campagnes nationales pour leur permettre de remplir leurs objectifs et de déployer la France insoumise comme outil au service de l’auto-organisation populaire. Elle sera par conséquent ouverte à la participation de tous les insoumis par l’utilisation des outils numériques permettant une intervention à distance dans les échanges. Elle réunira également des membres présents physiquement sur place, non pas comme représentants des insoumis.e.s mais comme « échantillon » à l’image de la diversité du mouvement. C’est pourquoi les membres de cette séance de mise en œuvre seront désignés par un tirage au sort parmi l’ensemble de celles et ceux qui auront indiqué leur disponibilité à y participer.

D’ici là, tout au long du processus, le mouvement va donc évoluer en interaction permanente avec ses membres. Ses espaces nationaux vont être publiés et disposeront de parties propres sur la plate-forme numérique. Ses livrets thématiques vont se structurer et s’ouvrir à l’ensemble des signataires. Ses groupes d’appui vont disposer de nouveaux outils pour renforcer leur efficacité et leur capacité à agir ensemble. De nouveaux espaces vont voir le jour. Les député.e.s de la France insoumise vont se répartir sur l’ensemble du territoire pour jouer au mieux leurs rôles de représentants du peuple. Il s’agit de répondre concrètement aux attentes des insoumis.e.s de disposer d’un outil le plus efficace possible dans son action au service de la population.

Bien sûr, la France insoumise ne règlera sans doute pas toutes les questions qui peuvent se poser à elle en quelques semaines. Mais elle pourra, à n’en pas douter, renforcer son efficacité pour être en mesure d’assumer ses responsabilités : celles de la première force d’opposition du pays bien sûr. Mais aussi celles d’un mouvement ayant vocation à bâtir une autre société pour être utile dès maintenant au peuple français et préparer, demain, l’avènement d’un avenir en commun.

16 commentaires

  1. Bonjour , si je comprends bien Vous allez désigner un élu pour un secteur défini , et quel sera sont rôle et pourquoi ? cela revient il a avoir un responsable politique ? donc où est la démocratie ? et quel rôle est prévu pour les GA qui devraient être la base de notre mouvement autant sur le plan décisionnel que politique sur la base du programme Personne n’a encore évoqué le financement Qui sera financé pour louer des salles et les initiatives des GA !!

    1. Bonjour, il s’agit d’avoir un député référent d’un territoire pour relayer par exemple des luttes locales ou des sujets particuliers. Cela n’a rien à voir avec un responsable local du mouvement.

  2. Suggestion : les ex-candidats aux législatives pourraient être aussi impliqué sur leur circonscription.

  3. Le fil conducteur de FI me semble adéquat et démocratique ‘ demos kratos = la force du peuple).
    Un écueil à éviter : ne pas en faire un parti politique et laisser la porte ouverte à tous, constatant encore, sur les réseaux sociaux, les réactions violentes de certains adhérents du PCF qui m’étonnent encore … une haine anti Mélenchon d’adhérents PCF qui n’ont aucuns mandats significatifs et qui postent sur les réseaux sociaux. Venant d’adhérents du PS, du FN, je pourrais le comprendre mais de camarades de ‘gauche extrême’, j’en suis perplexe.
    Retraité et ancien délégué syndical et ancien délégué syndical européen d’une multinationale américaine bien implantée en Europe, j’ai pu constater la désintégration tant de mon syndicats que de syndicats frères, dont les direction sont sclérosées par les problèmes de revenus financiers et de protection de leur patrimoine ( immeubles, postes rétribués) versus le combat politique. Nous constatons que les syndicats ne sont plus un fer de lance mais un faire valoir ‘ négociatif’ des majorités gouvernementale. Il faudrait aborder l’idée d’une syndicalisation insoumise et combative avec des fédés combatives.
    Dernier point l’Europe : les élections dans différents pays européens mettent en évidence que les peuples sont souverainistes et votent en masse pour des partis politiques souverainistes qui sont majoritairement fascistes ( Brexit en UK, Pologne, Autriche, Hollande, Hongrie et bientôt Tchéquie) … il est essentiel que FI défende en priorité l’Europe sociale et un FRexit face à un Macron qui veut dissoudre la nation dans une Europe Ultra libérale.

  4. Je vois quatre plans essentiels:
    En interne, l’articulation entre verticalité et horizontalité, très paradoxale et difficile à résoudre. Comment ne pas tuer le Père ? on a besoin de JLM, de sa culture, de son expérience, de son charisme, et, simultanément développer la démocratie, en interne (autonomie, tirage au sort, initiatives locales, expressions plurielles, initiatives sans éparpillement, etc…)
    En externe, comment rechercher l’unité et tenir compte de la réalité actuelle: syndicats repliés sur leurs (maigres) forces, divisions, refus d’une réelle union, confusion volontaire entre union des partis de gauche et création d’un nous contre un eux, « purisme révolutionnaire » de la gauche de gauche…
    Au niveau de l’action: intensifier la présence de la FI dans toutes les luttes populaires. Ici encore, articuler rue et action parlementaire …
    Au niveau de la communication: je n’ai pas l’impression que l’on parle réellement un langage accessible aux abstentionnistes, à l’exception par moments de F. Ruffin…, et en même temps je perçois un risque de starification de certain(e)s et de dilution de l’essentiel dans le selfie et le quotidien.
    A l’international: comment se rapprocher clairement et visiblement des mouvements proches des nôtres, d’abord en Europe: Espagne, Portugal, Italie, Angleterre, Grèce…

  5. Félicitation pour le calendrier de la convention. Je suis en parfaite admiration et accord avec ce qui est en train d’être mis en place (je suit avidement toute les étapes !). Comme si toutes les idées que j’ai mises dans la boite à idée se réalisaient !

    Je suis vraiment sur la même longueur d’onde que ce que tu décris pour le mouvement, c’est enthousiasmant !

    En particulier :
    « … permet au mouvement de projeter l’essentiel de son énergie vers l’extérieur »
    « Un collectif tourné vers l’action, en interaction permanente avec la société et dans lequel cohabitent des formes, des rythmes et des niveaux d’engagements divers »
    « … un mouvement ayant vocation à bâtir une autre société pour être utile dès maintenant au peuple français et préparer, demain, l’avènement d’un avenir en commun. »

    Car vivre sa vie en fonction des idées que l’on défend c’est déjà un acte politique vecteur de changement.

  6. Bonjour Manuel et les autres camarades, ancien candidat dans la 3ième circo de la Dordogne, désigné, après pas mal de difficultés au niveau national (?) mais démocratiquement désigné localement par une AG des Groupes d’appui de la circonscription, j’avoue ne pas comprendre grand chose à la manière dont se prépare cette convention. « On » (qui ?) désignerait un député élu pour être « référent » d’une région??? c’est à dire que ceux qui n’ont pas été élus (ce qui est mon cas) sont des nuls et ne peuvent pas être référents sur leurs circonscriptions en attendant mieux démocratiquement ? Tu as été élu Manuel? Je sens la grogne monter chez nos militants qui fatiguent d’être appelés a manifester derrière la CGT tous les quatre matins alors qu’au niveau national on critique la mollesse des syndicats (avec raison il me semble). Attention! Les insoumis que je connais sont déterminés mais ne sont pas des moutons (même du Limousin)….

    1. Bonjour. Comme déjà répondu ci-dessus, il y a une incompréhension. Chaque département disposera d’un député référent pour pouvoir relayer des mobilisations ou des problèmatiques locales. Mais ce député ne sera pas le référent départemental du mouvement.

      Ceux qui ne sont pas élus ne sont donc pas nuls mais tout simplement pas élus. Ils ne peuvent donc pas se faire le relai des problèmatiques du département à l’assemblée nationale puisqu’ils n’y siègent pas.

      Bonne journée
      Manuel

    2. Manu je te rappelle, mais tu le sais, que l’Assemblée Nationale n’est pas là pour traiter des problématiques locales mais des enjeux nationaux. Mais bon pourquoi pas un député référent a qui on pourrait s’adresser pour faire remonter des infos? même si je pense qu’une structure organisationnelle, verticale et horizontale bien pensée serait peut-être plus opérationnelle? Je suis convaincu qu’il ne faut surtout pas reproduire le schéma des partis. Ce que nous souhaitons reste a inventer et on peut admettre que les propositions d’organisation émanent des équipes de campagne qui ont fait la preuve de leur efficacité. Mais il ne faudrait pas que les méthodes choisies, certes innovantes, finissent par faire que les propositions d’organisation ne soient pas validées par la base militante a savoir les groupes d’appui qui, il me semble, se sentent un peu instrumentalisés pour le moment.

  7. Bonjour
    Très bonne idée que des députés « référents »…Pour notre part, nous les avons sollicité, via le groupe parlementaire…C’est en cours de finalisation pour une réunion publique…J’aurais préféré avoir des référents par grands dossiers (per exemple Caroline pour la Santé, Ugo pour la sécurité etc…) mais l’idée de le faire par secteur est assez logique…et limitera ainsi les déplacements…Reste une problématique : celle du financement…Actuellement, on se débrouille pour tirer des tracts par exemple, mais il ne serait pas incongru qu’un mode de répartition soit conçu pour l’action locale (louer une salle , avoir une assurance pour un rassemblement..)

  8. Bonjour Manu
    Je rejoins les posts de Morvan et Philippe guillerme ..ancienne candidate aux législatives également je regrette la façon dont nous sommes éclipsés du dispositif .. nous avons réuni une somme importante d’expériences pendant ces campagnes en étant au cœur à la fois des échecs mais aussi des réussites. Nous avons contribué avec les militants à la dynamique du mouvement. Sous prétexte que nous n’avons pas été élus nous serions devenus mauvais au point de nous écarter !! Aucune synthèse avec nous, aucun recueil d’expérience ! nous avons été effacés .. candidats kleenex! Vous proposez q’1 député soit affecté à un territoire . Très bien mais les ex candidats pourraient tout à fait pour celles et ceux qui le souhaitent prêter main forte. Merci de ne pas nous oublier car pour la majorité d entre nous, nous nous sommes defoncés et avons aussi des choses à apporter à la construction du mouvement.

  9. Je remarque un petit peu partout que des candidats aux législatives ont tendance à considéré que cette désignation leur donne une légitimité à continuer de représenter la FI. Ce que je remarque aussi, c’est que ce positionnement crispe des insoumis. Il y a aussi des tensions sur les décisions qui sont prises en réunion par les seul.es qui peuvent être présent.es. Dans notre coin, nous sommes un certain nombre à réfléchir aux moyens et aux outils qui permettent d’être plus inclusifs et de prendre en compte aussi les avis de celles et ceux qui ne peuvent se déplacer. Nous devons faire très attention à ce qu’il n’y ait pas de prise de pouvoir volontaire ou non par un petit nombre exclusif et excluant.

    1. Luc, en ce qui me concerne je ne revendique rien en qualité d’ancien candidat, je dis juste que j’ai été nommé par une décision de l’AG des groupes d’appui de ma circonscription et je regrette vivement que les groupes d’appui soient écartés de la convention par le tirage au sort. C’est pas de moi qu’il s’agit mais des copines et copains qui m’ont désigné à l’époque…

  10. Luc
    Je t’invite à venir assister à nos réunions hebdomadaires …. car tu te rendrais compte par toi même combien elles sont ouvertes, inclusives et démocratiques. Chaque semaine nous sommes un peu plus nombreux … loin de l’image que du dépeints d’un microcosme rabougri et exclusif !
    Pour le reste ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. quel est le problème à ce que des personnes émergent ? Nous faisons de la politique nous ne sommes pas à l’école des fans! Je ne comprends vraiment pas ton problème sauf à ce que tu aies toi meme des velléités. En ce qui me concerne je n’en suis pas là. Je mets juste mon énergie et mon engagement au service du mouvement et tant mieux si ca mobilise du monde. Mon propos auprès de Manu n’était pas celui là mais de dire qu en tant que candidats nous avions des retours d’expériences à donner et que nous n’avons à aucun moment eu l’opportunité de le faire. Que les députés peuvent aussi s’appuyer sur nous car nous sommes nous aussi mobilisateurs du fait de notre candidature précédente. Voilà c’est tout !

  11. Bonjour Manuel,
    Il ne faut se priver de personne. En ce qui me concerne j’ai porté en tant que candidats aux législatives les valeurs de LFI sur la 2ème circonscription du 22, je l’ai fait sans y chercher un intérêt personnel, mais dans le seul intérêt du mouvement. Dommage de penser que localement ces ex candidat(es)ne puissent pas continuer à aider LFI à s’implanter, juste comme un « outil » qui ne s’oppose pas aux groupes d’action. Aucune volonté de prise de pouvoir! Notre mouvement a besoin de grandir sur l’ensemble du territoire, et cela passe par des relations humaines de proximité, ce n’est pas la volonté de « main mise » sur quoi que ce soit. car le candidat n’est qu’un membre dans son groupe et n’a pas à y exercer une influence particulière. Nous sommes là pour partager nos expériences et pour construire l’avenir. Pour autant, les candidats aux législatives non élus auraient pu avoir ou pourraient avoir une rencontre avec le national, ou une plate forme mise en place pour échanger. Il y a, notamment dans les petites villes ou au niveau rural, une réelle confiance qui s’est établie auprès de nos concitoyens qui profiterait un temps au mouvement.Vous devriez y penser réellement Manuel, ce n’est pas différent pour des députés élus, et les non élus qui ont fait souvent de jolis scores et ont été au plus près des gens. C’est bien le sens de notre mouvement! Il faut des groupes d’action ouverts et ce n’est pas incompatible du tout puisqu’il y a une vraie facilité pour en créer partout , cela permet donc à tous les insoumises et insoumis qui le veulent de s’investir, et cela règle les problèmes de tensions, à condition bien évidemment d’agir correctement entre groupes pour ne pas nuire au mouvement et de coordonner nos actions.
    J’ai, comme bien d’autres candidat(es), porté notre programme avec enthousiasme, et je ne demande aucune reconnaissance, mais oui je trouve regrettable que LFI, ne pense pas à créer un espace entre député(es) élus ou non élus et n’en tienne pas compte, comme si c’était une histoire finie, alors qu’il n’y a pas eu d’échec pour autant. L’élection ne devrait pas être le seul critère car le courage et l’investissement ont été les mêmes. Je serai, car j’ai contribué dans ce sens sur la boîte à idée, très sensible aux choix d’organisation de LFI. Bien à vous toutes et tous,
    Didier GIFFRAIN – candidat 2ème circonscription du 22

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