DE RETOUR DANS LES PYRÉNÉES

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DE RETOUR DANS LES PYRÉNÉES

Retour dans la région Occitanie ce dimanche. On met le cap sur le département des Hautes-Pyrénées et plus particulièrement la vallée d’Aure.

La journée a donc commencé par un passage sur le marché de La Barthe de Neste à quelques kilomètres de Lannemezan. Le coin est particulièrement mobilisé ces derniers mois contre le projet de construction d’une grande scierie industrielle qui menace la forêt des Pyrénées. C’est le projet Florian. Il donne lieu à des mobilisations dans l’ensemble de la chaîne pyrénéenne organisées par un collectif « Touche pas à ma forêt » qui regroupent des associations, des syndicats des travailleurs du bois, des citoyens et des organisation politiques.

A midi, un petit passage par le canal de la Neste. Il fut construit par Napoléon III. Lors d’un déplacement, il fut particulièrement marqué par la pauvreté des habitants du département du Gers en raison du manque d’eau. Il fit donc construire un canal qui prélève de l’eau venant de la montagne pyrénéenne pour alimenter plusieurs petites rivières du Gers. Aujourd’hui, ce canal assure l’approvisionnement en eau d’une grande partie de ce département et va même jusqu’à plusieurs communes du département du Lot-et-Garonne. La gestion de ce canal est assuré par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne, qui se fit tristement connaître pour avoir porté le projet de Sivens dans le Tarn. En proie à des difficultés financières, celle-ci pourrait être reprise en main par les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine.

Dans l’après-midi, on remonte la vallée jusqu’au petit village de Cadeilhan-Trachère. Ce village situé au dessus de la commune de Saint-Lary-Soulan concentre de nombreuses problématiques qu’a bien voulu nous présenter le maire de la commune.

D’abord, sur son territoire se situe une centrale hydroélectrique géré par EDF : l’occasion pour nous de revenir sur les risques que fait peser la mise en concurrence des concessions hydrauliques demandée par la Commission européenne. Au centre du village, à côté de la mairie, se trouve une grange qui appartient à l’histoire. Elle fut habitée par un couple d’espagnols modestes venus dans la vallée au début du 20ème siècle pour participer aux travaux immenses des aménagements hydroélectriques. Elle éclaire sur les conditions de vie de cette main d’œuvre venue d’ailleurs.

Le maire et les habitants du village sont particulièrement inquiets d’un projet de route européenne pour favoriser le passage des camions entre Lannemean et Vielha par le tunnel d’Aragnouet. Celui-ci fut initialement construit pour le tourisme. Ainsi, le gabarit du tunnel et des routes qui y conduisent n’est pas adapté au passage de camions. Pourtant, depuis plusieurs années, ce passage s’est intensifié dans la vallée pour assurer l’approvisionnement en maïs du nord de l’Espagne. A la clef, une augmentation du passage de camion au cœur des villages et une hausse des nuisances sonores et des pollutions. Finalement, un projet de route européenne est dans les cartons et risque d’augmenter encore le trafic par la vallée alors que d’autres itinéraires plus adaptés existent.

Après cette visite passionnante, nous avons pu faire une halte à Sarrancolin où est produit un marbre de grande qualité. Les carrières connurent leur plus grande gloire sous le règne de Louis XIV et furent considérées comme carrière royale à partir de 1692. On peut notamment trouver du marbre de Sarrancolin au Château de Versailles et au Musée du Louvre. Initialement, le marbre était transporté en radeau jusqu’à Toulouse. Aujourd’hui, l’essentiel de la production est envoyée en Italie pour être transformé.

Après une séance photo avec les insoumis des Hautes-Pyrénées, on reprend le chemin du départ. C’est donc la fin de trois nouvelles étapes de notre tour de l’Occitanie populaire. La suite en fin de semaine prochaine !